Lundi 18 juin 2007 à 17:47

Demain Dès l'Aube (3 septembre 1847)

Demain dès l'aube à l'heure où blanchit la campagne,
Je partirai. Vois tu je sais que tu m'attends.
J'irai par la forêt, j'irai par la montagne.
Je ne puis demeurer loin de toi plus longtemps.

Je marcherai les yeux fixés sur mes pensées,
Sans rien voir au dehors, sans entendre aucun bruit.
Seul, inconnu, le dos courbé, les mains croisées,
Triste, et le jour pour moi sera comme la nuit.

Je ne regarderai ni l'or du soir qui tombe,
Ni les voiles au loin descendant vers Harfleur
Et quand j'arriverai, je mettrais sur ta tombe
Un bouquet de houx vert et de bruyère en fleur.

1856 Les Contemplations.

Victor Hugo a écrit ce texte après la mort de sa fille Léopoldine (elle se promenait dans une barque avec son amoureux sur un rivière, le petit esquif s'est renversé mettant les amants à l'eau et les laissant se noyer, à l'époque peu de monde savait nagé...)

Oceano Nox

Oh combien de marins, combien de capitaines
Qui sont partis au loin pour des courses lointaines,
Dans ce morne horizon se sont évanouis!
Combien ont disparu. Dure et triste fortune!
Dans une mer sans fond, par une nuit sans lune,
Sous l'aveugle océan à jamais enfouis!

Combien de patrons morts avec leurs équipages!
L'ouragan de leur vie a pris toutes les pages
Et d'un souffle il a tout dispersé sur les flots!
Nul ne saura leur fin dans l'abîme plongé.
Chaque vague en passannt d'un butin s'est chargée:
L'une a saisi l'esquif, l'autre les matelots!

Nul ne sait votre sort, pauvres bêtes perdues!
Vous roulez à travers les sombres étendues,
Heurtant de vos fronts morts des éceuils inconnus.
Oh! que de vieux parents , qui n'avaient qu'un rêve,
Sont morts en attendant tous les jours sur la grèce,
Ceux qui ne sont pas revenus!

Ce texte nous rappelle combien la mer peut être traitresse et
enlever selon ses caprices toutes personnes qu'elle voudra...

Lundi 18 juin 2007 à 17:20

Le Dormeur du Val

C'est un trou de verdure où chante une rivière
Accrochant follement aux herbes des haillons
Dargent; où le soleil, de la montagne fière,
Luit: c'est un petit val qui mousse de rayons.

Un soldat jeune, bouche ouverte, tête nue
Et la nuque baignant dans le frais cresson bleu,
Dort; il est étendu dans l'herbe, sous le nue,
Pâle dans son lit vert où la lumièe pleut.

Les pieds dans les glaïeuls, il dort. Souriant comme
Sourirait une enfant malade, il fait un somme:
"Nature, berce-le tendrement: il a froid".

Les parfums ne font pas frissonner sa narine;
Il dort dans le soleil, la main sur sa poitrine
Tranquille. Il a deux trous rouges au côté droit.

celui ci j'ai du l'apprendre je sais pas combien de fois lol

Le Matin des Etrennes

Ah! quel beau matin que ce matin des étrennes!
Chacun pendant la nuit avait rêvé des siennes,
Dans quel songe étrange où l'on voyait joujoux,
Bonbons habillés d'or, étincelants bijoux,
Tourbillonner, danser une danse sonore,
Puis fuir sous les rideaux, pouis reparaître encore!
On s'éveillait matin, on se levait joyeux,
La lèvre affriandée, en se frottant les yeux...
On allait, les cheveux emmelés sur la tête,
Les yeux tout rayonnants, comme aux grand jours de fête,
Et les petits pieds nus effleurant le plancher,
Aux portes des parents tout doucement toucher...
On entrait... Puis alors les souhaits... en chemise,
Les baisers répétés, la gaîté permise !

et celui là me fait penser à tous mes matins de Noël...

Lundi 18 juin 2007 à 17:01

Pour Vivre Ici

Je fis un feu, l'azur m'ayant abandonné,
Un feu pour être son ami,
Un feu pour m'introduire dans la nuit d'hiver,
Un feu pour vivre mieux.

Je lui donnais ce que le jour m'avait donné:
Les forêts, les buissons, les champs de blé, les vignes,
Les nids et leurs oiseux, les maisons et leurs clés,
Les insectes, les fleurs, les fourrures et les fêtes.

Je vécu au seul bruit des flammes crépitantes,
Au seul parfum de leur chaleur;
J'étais comme un bateau coulant dans l'eau fermée,
Comme un mort je n'avais qu'un unique élément.

Lundi 18 juin 2007 à 16:51

J'annonce ici que je vais mettre quelques poèmes ou poésies que j'ai appris en primaire et je dois prévenir qu'à une époque c'était même assez sévère, quand je revois mes cahiers...non pas dans les notes mais dans ce que les instituteurs nous demandaient d'apprendre par coeur...

Quand la vie est un collier

Quand la vie est un collier            
chaque jour est une perle
Quand la vie est une cage
chaque jour est une larme
Quand la vie est une forêt
chaque jour est un arbre
Quand la vie est un arbre
chaque jour est une branche
Quand le vie est une branche
chaque jour est une feuille

Quand la vie c'est la mer
chaque jour est une vague
chaque vague une plainte
une chanson, un frisson.                                
Les Animaux ont des ennuis

Le pauvre crocodile n'a pas de C cédille
on a mouillé les L de la pauvre grenouille
le poisson scie a des soucis
le poisson sole ça le désole
Mais tous les oiseaux ont des ailes
même le vieil oiseau bleu
même la grenouille verte
elle a deux L avant l'E

Laissez les oiseaux à leur mère
laissez les ruisseaux dans leur lit
laissez les étoiles de mer
sortir si ça leur chante la nuit
laissez les p'tits enfants briser leur tirelire
laissez passer le café si ça lui fait plaisir

La vieile armoire normande et la vache bretonne
sont parties dans la lande
en riant comme deux folles
les petites veaux abandonnés
pleurent comme des veaux abandonnés

Car les petits veaux n'ont pas d'ailes
comme le vieil oiseau bleu
ils ne possèdent à eux deux
que quelques pattes et deux queues

Laissez les oiseaux à leur mère
laissez les ruisseaux dans leur lit
laissez les étoiles de mer
sortir si ça leur chante la nuit
laissez les éléphants ne pas apprendre à lire
laissez les hirondelles aller et revenir.

Lundi 18 juin 2007 à 16:42

Album que mes parents écoutaient il y a longtemps et que moi aussi j'ai appris à aimer... je l'adore maintenant et depuis longtemps, certaines chansons comme Monopolis, une fois l'innoncence de nos jeunes années passées, on comprend mieux les paroles et nous arrache des pleurs parfois tant elle est forte... je vous laisse juger... j'en mettrais d'autres de cet album de temps en temps...

De New York à Tokyo                                         
Tout est partout pareil
On prend le même métro
Vers les mêmes banlieues                                  
Tout le monde à la queue leu leu
Les néons de la nuit
Remplacent le soleil
Et sur toutes les radios
On danse le même disco
Le jour est gris, la nuit est bleue

Dans les villes de l'an 2000
La vie sera bien plus facile
On aura tous un numéro
Dans le dos
Et une étoile sur la peau
On suivra gaiement le troupeau
Dans les villes de l'an 2000

Monopolis
Il n'y aura plus d'étrangers
On sera tous des étrangers
Dans les rues de Monopolis
Qui sont tous ces millions de gens?
Seuls...
Au milieu de... Monopolis

Marcherons-nous main dans la main
Parlerons-nous d'amour demain
Comme en mille neuf cent quatre vingt
Tous les deux dans...
Monopolis

Quand nos enfants auront vingt ans
Nous, on sera d'un autre temps
Le temps d'avant...Monopolis
Je me vois assis(e) sur un banc
Seule(e)...
Au milieu de...
Monopolis

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